La promptogénie
avec ChatGPT

Table des matières

Partie 1

Partie 2

Commençons par la bonne nouvelle : il n’y a pas un métier de la rédaction en particulier que l’intelligence artificielle va systématiquement annihiler.

Je suis convaincue que toutes sortes de rédacteurs·trices vont survivre (et même avoir beaucoup de succès grâce) à l’intelligence artificielle, dans toutes sortes de domaines Copywriting

  • Rédaction SEO
  • Rédaction web
  • Rédaction UX
  • Ghostwriting
  • Et plus encore!

Aucun doute là-dessus.

Par contre, la majorité des rédactrice·teurs sont facilement (et presque entièrement!) remplaçables par l’IA.

Et là, je parle de maintenant, présentement, aujourd’hui même.

Je ne tiens même pas compte dans mon évaluation des évolutions à venir ; les modèles de langage comme GPT se perfectionnent sans cesse.

Pourquoi est-ce que je crois que l’intelligence artificielle peut déjà remplacer la plupart des rédacteur·trices humain·es?

Pour deux raisons.

 

    Raison n°1 : Les humains créent déjà des contenus médiocres.

     

    Mon constat, c’est que la plupart des contenus qu’on voit passer sur le web sont de qualité médiocre à moyenne.

    La production de contenu est devenue une véritable industrie, avec pour priorité les résultats à court terme (les vues, les conversions, les profits d’affiliation, sortir sur la première page de Google et vite, etc.) plutôt que la création d’un contenu véritablement original, remarquable et remarqué.

    Voici ce que j’observe quand j’analyse les contenus « 100% humains » moyens :

    • Le style d’écriture adopté par la plupart des rédactrice·teurs est plutôt banal et peu inspiré ;
    • La recherche approfondie sur un sujet est rare, et on se contente généralement de paraphraser les mêmes conseils et les mêmes idées, en citant les mêmes sources (ou pire, en ne citant aucun source) ;
    • Le contenu authentique et novateur, appuyé par des sources crédibles et/ou des expériences humaines bien réelles, est malheureusement l’exception plutôt que la norme.

    Mon constat, c’est que beaucoup de rédacteur·trices font leur travail sur le pilote automatique.

    Ils reçoivent un brief avec un sujet, parfois des mots-clefs et presque toujours un nombre de mots. Puis, ils font une recherche sommaire sur Google pour soi-disant s’informer sur le sujet. Après, ils rédigent un texte ordinaire, conventionnel, un peu trivial même. Et ils recommencent.

    Ce n’est pas bien mieux du côté de la rédaction persuasive, où plusieurs copywriters se contentent d’imiter des modèles et rédigent des pages de vente et des séquences de courriels qui se ressemblent toutes.

    L’intelligence artificielle peut très bien écrire un article de blogue « correct » sur un sujet quelconque. Ou une page de vente ordinaire qui suit une formule classique (AIDA, PASTOR, PAS, etc.).

    Et elle le fera en quelques secondes (peut-être 2-3 minutes), pour beaucoup moins cher qu’un humain.

    Dans ce contexte, comment nier que l’IA peut nous remplacer?

    La vérité, c’est qu’aujourd’hui même, l’IA est capable de produire un contenu de qualité similaire, voire supérieure, à celui de nombreux·ses rédacteurs·trices en chair et en os.

    Parce que ça fait trop longtemps qu’on produit des contenus tristement ordinaires.

      Raison n°2 : On surestime la créativité humaine et on sous-estime l’IA.

       

      Tellement de gens semblent convaincus que l’IA est incapable de transmettre des émotions ou de faire preuve d’originalité!

      Honnêtement, ça me trouble.

      Est-ce qu’ils ont pris le temps d’expérimenter un peu? Sûrement pas.

      Sinon, ils sauraient. Et ils ne seraient pas confortablement installés sur leurs lauriers, à s’imaginer qu’ils sont irremplaçables.

      Ils auraient réalisé depuis longtemps qu’en maîtrisant la promptogénie, il est tout à fait possible d’obtenir des résultats surprenants, créatifs et même générateurs d’émotions avec des modèles comme GPT.

      Loin d’être dénuée de sensibilité, l’intelligence artificielle est capable de composer de la poésie, de raconter des histoires et même d’expliquer pourquoi une blague est drôle. (Même moi j’ai de la misère à expliquer pourquoi une blague est drôle!)

      Pour comprendre à quel point un modèle de langage large peut exprimer une émotion avec justesse, tu peux lui demander d’utiliser un langage multi-sensoriel ou de décrire physiquement un sentiment en particulier.

      Si tu t’imagines que les textes générés par l’IA sont forcément robotiques, corporatifs ou désincarnés, tu vas capoter.

      Par exemple :

      Prompt : Mets-toi dans la peau d’une femme qui donne sa première conférence à vie. J’aimerais que tu décrives, brièvement mais de façon viscérale, les sensations physiques qui la traversent. Elle ressent de la peur et du stress, mais aussi de l’excitation. Écris au « je ».

      Chat GTP : Je suis debout devant l’estrade, les mains moites, mes doigts serrés sur le pupitre pour tenter de contrôler le tremblement qui me parcourt.

      Les projecteurs illuminent mon visage, leur chaleur ajoutant à mon inconfort. Les regards fixés sur moi me donnent l’impression d’être une proie sous les feux de la rampe, et mon souffle devient court, presque saccadé. J’essaie de me concentrer sur ma respiration, inspirant et expirant lentement pour calmer mon anxiété.

      Malgré la peur et le stress, une vague d’excitation parcourt mon corps, me donnant des frissons. C’est enfin mon moment, l’occasion de partager mes idées et de laisser mon empreinte. J’ai tellement travaillé pour être ici, et maintenant, je suis prête à relever ce défi.

      Je m’élance enfin, prononçant les premiers mots de ma présentation avec une voix qui se veut ferme et assurée, même si intérieurement, je suis en proie à une tempête d’émotions. Petit à petit, je sens la peur et le stress s’estomper, remplacés par une confiance grandissante en moi et en mon discours.

      Je peux te dire que les sensations qui sont décrites dans ce texte, entièrement généré par l’IA, sont proches de celles qui m’ont traversées quand j’ai donné ma première conférence il y a quelques années.

      À la lecture du texte, je ressens de l’empathie pour la femme sur la scène. Je comprends ce qu’elle ressent et ça me ramène à ma propre expérience.

      La connexion émotionnelle est bien là, qu’on le veuille ou non.

      Et ça, ce n’est rien. J’ai utilisé un prompt simple, peu personnalisé.

      Ce n’est qu’un minuscule aperçu, une esquisse, une ombre de ce qui devient possible quand on maîtrise la promptogénie.

      Bon, je sais que je sonne un peu fataliste ou pessimiste en ce moment.

      Ça part d’une bonne intention! Mon désir, c’est que mes collègues se réveillent.

      Je souhaite qu’ils s’intéressent aux modèles de langage larges et qu’ils commencent à développer les compétences qui vont les aider à rester pertinent·es dans un marché où l’IA sera bientôt omniprésente.

      Est-ce que ça veut dire que les modèles comme GPT sont capables de tout? Bien sûr que non.

      Même si les modèles de langage large peuvent paraître presque magiques, ils ont des limitations inhérentes à leur fonctionnement qui sont impossibles à ignorer.

      Poursuivre vers

       

      Comment citer ce guide

      Alors comme ça tu parles de mon guide dans ton contenu? Génial!

      Voici comment tu peux le citer :

      En incluant un lien dans le texte vers https://lesmotspourvendre.com/ia

      Ou en respectant les normes de citation habituelles pour les sites web.

      Par exemple, style Harvard :

      Martel, A. (2023) La promptogénie avec ChatGPT : Guide de survie à l’intelligence artificielle pour les rédacteur·trices humain·es. Disponible sur : https://lesmotspourvendre.com/ia (Consulté le : 1er juin 2023).

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